MONOPRIX, la grève ou les poubelles ! - Le Petit Monde Illustré de Nicolas Sarkozy.
Le Petit Monde Illustré de Nicolas Sarkozy (1). | |
POUBELLE & POUBELLE | |
"36.000 EUROS. Le nouveau Défenseur des droits nommé par Nicolas Sarkozy commence par devoir se défendre lui-même. Dominique Baudis se fait épingler par le site Médiapart pour avoir, entre autres, promené dans le monde son épouse et à son fils avec l'argent de l'Institut du Monde Arabe qu'il a présidé de 2007 à 2011. ... Pour user de 36.000 euros de frais professionnels non justifiés selon l'Urssaf, Baudis a tout simplement fait chauffer la carte bancaire dudit Institut. Des cadeaux, des frais de restaurant en week-end, des séjours à l'étranger... De ces sommes engagées, Médiapart relève qu'il n'a pour l'heure remboursé que 8769 euros." Libe Toulouse Juillet 2011 | |
Il conviendrait de savoir à partir de combien de journées de travaux d'intérêt général le sieur Wauquiez estime que Baudis pourrait se considérer libre des sommes dépensées indument, confondant l'Institut du Monde Arabe avec la Tunisie de Ben Ali. Les ministres qui se succèdent autour de Nicolas Sarkozy s'illustrent, tous ou presque, par une faible idée du bien public et de leur mission qu'il conviendra d'en faire la chronique d'ici la fin de ce mandat, probablement en 2012. Toujours est il que cette information venait en miroir de cette autre, la menace de licenciement d'un salarié de Monoprix surpris la main .. dans les poubelles ! Certes la menace fut déjouée, la mobilisation conduite par la CGT, y compris sur le Web, déborda sur les principaux médias obligeant Monoprix a reculer. Pourtant plutôt que de tourner la page il aurait été interessant d'aller plus avant dans l'information sur les conflits sociaux dans ce groupe de la distribution. Car les effets de la politique libérale conduite ici par Nicolas Sarkozy, par l'Union Européenne et le FMI ou la BCE plus généralement conduise à celà, des travailleurs toujours plus pauvres, des emplois toujours plus précaires, des patrons toujours plus insolents. Mais il y a plus scandaleux que des salariés contraint à faire les poubelles dans le vain espoir de "manger 5 fruits et légumes par jour" c'est de se réjouir qu'ici ou là les grandes surfaces alimentent, non seulement en salariés faisant la queue au "Resto du Coeur" donc, mais en produits consommables la Banque alimentaire. Car ne peut on trouver plus belle démonstration que des dispositifs tel que "les Restos de Coeur" sont devenu aujourd'hui un élément du dispositif de gestion capitaliste sous couvert d'avoir été des organisations de solidarité. Il n'y a qu'une issue à cette crise, que chacun puisse vivre de son travail et seulement de son travail ! Exproprions les spéculateurs et les agioteurs ! Autogestion ! | |
MARSEILLE. | |
Symboliques, car leurs difficultés sont autant de talons d’Achille pour une vraie retraite. Bas salaires ? “Je travaille chez Monoprix depuis 30 ans et je gagne 1100 euros par mois“, témoigne Hassan Hezari au Prado. Révision des classifications ? “Je suis formé pour être chef et en été je remplace les agents de maîtrise, mais ici c’est monopaie”, poursuit-il. Temps partiels subis ? “Je suis resté 20 ans en temps partiel“. Bilan des courses ? “Je suis allé sur Internet faire une simulation : je toucherais 850 euros bruts en 2019“, explique cet employé de 57 ans, qui s’inquiète pour “tous ces jeunes à 500 euros par mois quand ils vont arriver à [son] âge“. De son côté, Samie Sekaoui, 7 ans de maison, dénonce une “très grosse pression au niveau du personnel. Surtout ceux qui sont en contrat de 24 heures à qui on dit “si tu veux des heures, fais ce que je te dis”, il ne faut pas aller voir les délégués.” A côté d’elle, Carole Pignole, employée administrative depuis 11 ans, enchaîne : “on nous dit “si vous faites la grève vous connaissez les conséquences…”, on nous parle très mal, ils se prennent pour des cow-boys“. | "Depuis le 21 septembre des employés du Monoprix Canebière tiennent un piquet de grève devant leur magasin. Ils en sont arrivés là car la direction refuse le dialogue. La plupart sont des femmes, elles subissent, comme tant d’autres dans ce pays, une injustice sociale : un temps partiel imposé. Dans le même temps, leurs collègues du Monoprix du Prado tiennent eux-aussi un piquet de grève pour les mêmes revendications auxquelles s’ajoute le fait que leur direction leur a supprimé le droit d’occuper une place de parking gratuite durant leur travail. Il est en effet plus rentable de les louer. Je tiens à préciser que ces grévistes maintiennent leur piquet de grève, nuits et jours, dans le strict respect de la loi. Aucune détérioration du magasin, aucun blocage, aucun dénigrement de l’enseigne, juste la détermination de voir leurs revendications prises en compte par une direction méprisante. « Ces feignasses trop bien payées », selon un responsable du magasin, ne sont donc plus sur leur lieu de travail. Regardez les photos ! Pour des « feignasses » leur absence a des conséquences difficiles à cacher. Une vraie chaîne de solidarité s’est mise en route. Les associations du quartier ainsi que de nombreux commerçants les soutiennent activement dans leur lutte. Les associations ont même bloqué l’approvisionnement. La direction de Monoprix, avec une mauvaise foi à couper le souffle, en a profité pour accuser les grévistes d’entrave à l’activité du magasin …J’admire le courage de ces grévistes dans une société où le rapport de force n’est pas en leur faveur. Pour moi cette lutte et les revendications qu’elle porte sont exemplaires car elles ne font que demander une chose, une plus juste répartition des richesses." H. Le Cacheux Octobre 2010 |
RHONE (Villefranche Sur Saone et Lyon) | |
Alors que les salariéEs de la Samada ont entamé leur septième semaine de grève sur les salaires à Neuville-sur-Saône, la direction persiste toujours dans son refus de négocier. Aux dires des grévistes, on n’avait jamais vu un mouvement si long et si dur dans cette filiale de Monoprix en charge de la logistique : « ma plus longue grève, elle avait duré 6 heures, et on avait toujours obtenu le paiement de nos heures de grève ! ». Depuis le 31 mai dernier, les grévistes revendiquent, avec une détermination sans faille, l’intégration pour touTEs d’une prime de 50€ au salaire de base, et une augmentation de 50€ pour s’aligner sur le site de la Samada-Gennevilliers. Outre les pressions diverses et les menaces de licenciements ou de restructuration, toutes les tentatives de la direction pour casser la grève ont échoué. Face au blocage des entrées et sorties de marchandises par les grévistes, elle avait fait venir des salariéEs d’autres sites français, prime exceptionnelle à la clé, et loué jusqu’à 4 entrepôts dans les environs de Lyon, dans l’Ain et en Haute-Savoie ; la détermination des grévistes les a fait tenir des piquets partout. Après avoir été déboutée une première fois par le Tribunal de Grande Instance de Lyon dans sa tentative de rendre illicite le piquet, elle a fait appel... et s’est fait débouter une seconde fois par une Cour d’Appel pourtant réputée profondément réactionnaire. Obligée par la Préfecture à entreprendre une conciliation en passant par la médiation de l’Inspection du Travail, et alors que les grévistes sont prêtEs à revoir leurs revendications, la direction a dans un premier temps proposé un protocole de fin de conflit ne tenant aucunement compte des revendications des grévistes... avant d’adopter une nouvelle stratégie : elle ne vient même plus aux rendez-vous, et pour cause, le DRH est parti en vacances. Quel mépris pour les salariéEs en lutte !
Dans cette situation de blocage, il est plus que jamais urgent d’organiser la solidarité avec les grévistes, en continuant à aller les soutenir sur le piquet de Neuville, et de les aider financièrement ! Une soirée de soutien est organisée ce mercredi 13 juillet à 20h à Neuville, allons-y en nombre ! | |
[Source Rebellyon] > lire les articles et communiqués antérieurs. | |
Depuis le 31 mai, une vingtaine de salariés sont en grève à la SAMADA. Cette filiale du Groupe MONOPRIX emploie plus de 1 000 personnes, dont 38 à Neuville sur Saône, où sont préparés et distribués les produits vendus dans les magasins Monoprix et les Galeries Lafayette de la région. Les salariés réclament l’intégration de 50 € de prime au salaire de base pour tous, comme leur direction s’y était engagée ; ainsi qu’une augmentation de 50 € afin d’aligner leurs salaires sur ceux d’un autre site. La SAMADA ne répond à aucune revendication et a fait venir des salariés de l’autre côté de la France pour remplacer les grévistes. Ceux-ci ont alors bloqué la sortie des marchandises. Mais la direction continue de refuser de négocier, a pris des vigiles avec chiens et a loué un nouvel entrepôt à Genas, puis un second à Chalamont, puis un troisième à Villars les Dombes et même un quatrième à Chambéry ! Avec ces énormes dépenses pour casser la grève, avec son choix de laisser pourrir les produits frais sur les sites (ce qui représente un coût de près de 500 000 €), la filiale du Groupe MONOPRIX montre ainsi qu’elle a largement les moyens d’augmenter les salaires de ses employés
Participez à la collecte de solidarité en envoyant vos dons à l’ordre du SYNDICAT CGT à l’adresse suivante SYNDICAT CGT 4 rue du courson 94320 THIAIS |