Les épaves de la vie politique font elles des sages ? - A propos du Conseil constitutionnel.

Publié le par DAN

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Dissoudre le Conseil constitutionnel ?

L'abandon par la Justice des victimes de Harcèlement, sexuel ou moral, va-t-il renvoyer des citoyens, ou plutôt des citoyennes, aux moyens toujours sommaires d'une justice expéditive, la légitime défense ?  Sans doute ne peut on écarter l'idée qu'une telle solution s'impose à certain(e)s que le Conseil constitutionnel aura encouragé de recourir à une justice privée.

Mais au delà de l'insécurité dans laquelle sont abandonnées nos concitoyennes, c'est bien la légitimité de ce Conseil constitutionnel qui se trouve mis en cause. Sans doute ici n'est on pas persuadé que l'âge venant aux oligarques ils trouveraient dans l'affadissement des sens une certaine sagesse, ainsi la sécurité due aux criminels devrait elle s'imposer au détriment de leurs victimes, c'est là la curieuse et révoltante décision de ces "sages".

Mais encore comment imaginer que d'anciens élus - ou plus exactement des élus dont le mandat du peuple ne fut pas renouvelé - et encore des personnalités choisies par eux puissent d'une quelconque manière agir de manière impartiale ?

Comme le relève l'article de D. Dyèvre, plusieurs membres du Conseil constitutionnel avaient appartenu au même gouvernement que Gérard Ducray, secrétaire d'Etat au tourisme du gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard, etc .. Le conflit d'intérêt est donc avéré, la décision du Conseil fut elle la conséquence d'une quelconque "solidarité gouvernementale" ?

Sur un plan plus général, les engagements partisans des membres du Conseil constitutionnel sont ils compatibles avec un rôle d'arbitre de la vie judiciaire et législative ? Il suffit de se souvenir du rôle de Valéry Giscard dans la campagne pour l'adoption du Traité constitutionnel européenou plus récement dans la campagne présidentielle en faveur de N. Sarkozy ; campagne pour la ratification du Traité européen encore pour cette autre ancien membre du conseil constitutionnel, d'une prétendue "autorité morale", Simone Weil pour comprendre que nous sommes là devant un repaire partisan qui devrait encore "s'enrichir" de la présence de Nicolas Sarkozy !

Sans doute n'est ce pas sur ce blog que l'on contestera la nécessité d'une méfiance et d'un contrôle du législateur mais le Conseil Constitutionnel, ce "soviet" de l'oligarchie, ne nous semble pas par son mode de désignation et sa composition actuelle mieux adapté que ne l'est le Sénat.
 

SUR

LA

TOILE

"Harcèlement sexuel : des membres du Conseil Constitutionnel auraient ils du ne pas siéger ?" D. Dyèvre / Slate.fr
   
 snoopyberet   Le deuxième crime de Gérard Ducray, ancien ministre et député libéral du Rhône.
   

Publié dans OLIGARCHIE

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