La Grece et le nouveau désordre de la pensée (unique) européenne

Publié le par DAN

 

A voir les Mini(stres) se succéder pour nous annoncer l'épidémie des faillites des économies européennes (a) , à la suite de la Grece, on peut sans être un grand spécialiste s'interroger sur la pertinance des aides attribuées à ce pays.

Voilà donc un traitement qui n'enraille pas les épidémies - on aurait aimer alors que Roselyne Bachelot soit aux commandes.

Mais peut être alors devrait on considérer que la cause de cette contagion, ce virus dont on tait le nom, serait bien cette monnaie unique, l'euro ? 

Depuis plus de trente ans de grignotage du droit social - les 30 piteuses -, de plan de rigueur en plan d'austérité, nous voilà avec ce beau bilan de 8 millions de Français sous le seuil de pauvreté, de chomeurs en fin de droits et ce qu'il reste d'Etat - je veux dire d'Etat national, souverain - mis au service des privilèges (bouclier et niches fiscales).

Sarkozy n'est plus que le Président d'une bananeraie - d'une République bananière - et c'en est assez ! 

cochon tirelire "...  Quant aux banquiers, s’ils ont, eux aussi, la morgue un peu facile, il n’est pas impossible qu’ils la ravalent assez vite. Il y a en effet deux façons de régler ses comptes, lorsqu’on est un Etat en difficulté. La première, c’est de rembourser ponctuellement ses dettes et de réduire drastiquement ses déficits. C’est la seule que nos banquiers ont appris à l’école. Mais il en existe une autre, plus expéditive, qui consiste à ne plus rien rembourser et à décréter unilatéralement un moratoire sur son débit. C’est le droit le plus strict des Etats et certains, comme l’Argentine, en ont encore usé récemment. Qu’aurait à perdre la Grèce à agir de la sorte, si l’Allemagne devait réellement l’acculer à la faillite ? Et qu’auraient à perdre demain le Portugal, l’Espagne, ou l’Irlande si on les poussait aux mêmes extrémités ? La faillite de quelques banques anglo-saxonnes, allemandes ou françaises ? Pour les Etats, si leur souveraineté est à ce prix, cela n’a pas la moindre importance. .." François Renié

 

[source La Revue Critique des Idées et des Livres]

(a) "Crise grecque : les raisons d'une contagion possible" - LeParisien.fr xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

DEBOUT

LA

REPUBLIQUE ?

 

 

".. Je prends date devant vous : ce plan de  " sauvetage " si mal nommé ne sauvera pas la Grèce, pas plus qu’il ne fera gagner de l’argent aux Français qui risquent plutôt de se réveiller un de ces quatre matins avec un déficit supplémentaire de près de 17 milliards d’euros.

Des Français, soit dit en passant, qui n’ont vraiment pas besoin de cette nouvelle ponction, eux à qui on impose des économies de bouts de chandelles prétendument indispensables à la stabilisation des comptes publics, mais dont les effets très négatifs dans les commissariats, les écoles, les hôpitaux, etc. sont, eux, particulièrement réels et douloureux.

Loin de moi l’idée de ne pas être solidaire des Grecs. Mais la solidarité que vous proposez est des plus étranges. Avec ce plan on va aider la Grèce, oui, mais on va l’aider à mourir, comme si on offrait une euthanasie en classe affaire à un malade à qui on refuse par idéologie d’administrer les bons remèdes.

 

Un ballon d’oxygène financier va certes être apporté à Athènes, mais au prix d’un supplice inouï pour le peuple et l’économie grecs, qui ne s’en relèveront pas. Cette « thérapie de choc » va tuer la Grèce car cette dernière sera bien incapable de redresser sa compétitivité et sa croissance, définitivement martyrisées par l’impossibilité de dévaluer. Oui, mes chers Collègues, c’est là le point central : on n’a jamais vu dans l’histoire l’économie d’un pays rebondir sans dévaluation. La rigueur est efficace quand parallèlement on stimule le moteur économique par la dévaluation. Souvenez-vous des efforts vains de l’Argentine ! A l’évidence, une thérapie de choc ne sert à rien sans dévaluation.

En réalité, ce n’est pas la Grèce que l’on veut sauver, ni la France, ni même l’Europe ! C’est l’euro que l’on veut sauver à tout prix. Cet euro qui tue pourtant à petit feu l’économie grecque comme la plupart des économies européennes. Il est le mal et non pas le remède ! Voilà pourquoi la Grèce ne sera pas sauvée. Voilà pourquoi les Français perdront leurs 17 milliards.

Voilà pourquoi, aussi, ce plan miraculeux n’empêchera pas la contagion aux autres maillons faibles de l’eurozone, où les marchés financiers vont s’empresser de mettre à l’épreuve cette drôle de solidarité européenne. Une « solidarité » coûteuse et contreproductive, qui nécessiterait pour sauver l’Espagne et le Portugal des centaines de milliards d’euros lesquels, bien entendu, n’existent pas. ..." Nicolas Dupont-Aignan

 

[source debout-la-republique.fr]

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