EADS - Les délinquants du sarkosisme (Fouquet's'torie).

Publié le par DAN


"Les comptes de la maison mère d'Airbus, EADS, virent au rouge au troisième trimestre. 87 millions de pertes contre 679 millions de bénéfices à la même époque en 2008."

Le petit mêtre de l'Elysée a bien raison de vouloir sanctionner ceux qui mettent en péril la confiance et la sécurité dans l'économie française, il n'est pas pour ces délits que des Kerviels et autres traders qui plombent le déficit de notre économie - le mot même en devient risible.
Je plaisante évidemment, la belle assurance des prévenus a quelques motifs. L'oligarchie politique et financière ne sanctionne - ou pas trop durement - les siens. Ce qu'a récemment démontré un amendement visant à soustraire les élus délinquants au risque d'inéligibilité ou les modifications du droit pénal des affaires.
Et d'abord les médias qui ne seront trop oublieux du plan Power8 et des restructurations, des licenciements, du déchirement du tissu social et économique de la France - et d'abord de ceux qui paieront les échecs de ces "capitaines d'industrie" - des pirates en fait -, les ouvriers d'Airbus.

UN PARAPLUIE PENAL ?

PARIS — L'Autorité française des marchés financiers a soupçonné dix-sept personnes de délits d'initiés dans le cadre de l'affaire EADS, dont sept ont été pointées du doigt le 28 juillet dernier par le rapporteur de la Commission des sanctions de l'AMF, Antoine Courteault.

- Noël Forgeard: le Français, ancien co-président d'EADS en 2005-2006, a exercé 293.000 options en mars 2006 et dégagé une plus-value de 3,7 millions d'euros.

M. Courteault a préconisé une sanction de 5,4 millions. Mais l'AMF a le pouvoir théorique de lui faire payer beaucoup plus si elle le reconnaît coupable.

- John Leahy: l'Américain, actuel directeur commercial d'Airbus, a exercé 175.350 options en mars 2006, faisant une plus-value de 2,2 millions d'euros. Une amende de 3,6 millions est recommandée par M. Courteault.

- Jean-Paul Gut: le Français, ancien directeur général délégué d'EADS, a exercé 75.000 options en mars 2006 et touché 1,1 million d'euros. Le rapporteur préconise une amende de 1,1 million.

- Andreas Sperl: l'Allemand, ancien directeur financier d'Airbus, actuel directeur du site EADS de Dresde, a exercé 30.400 options le 21 mars 2006, réalisant une plus-value de 544.000 euros. Une amende de 710.000 euros est demandée.

- Alain Flourens: le Français, responsable des centres d'excellence d'Airbus, a exercé en mars 2006 16.000 options pour une plus-value de 168.000 euros. La sanction demandée s'éleve à 360.000 euros.

- Olivier Andriès: le Français, ancien vice-président d'Airbus, aujourd'hui chez Safran, a exercé en mars 2006 256.000 options pour une plus-value de 389.000 euros. Il est menacé d'une amende de 310.000 euros.

- Erik Pillet: le Franco-Américain, ancien directeur des ressources humaines d'Airbus, a exercé en mars 2006 10.400 options, pour 161.000 euros de plus-value. Amende demandée: 90.000 euros.

- Le rapporteur a par ailleurs proposé une sanction de 700.000 euros à l'endroit d'EADS pour n'avoir pas communiqué "dès que possible" au marché l'information sur les retards de l'A380.

- L'inspection de l'AMF avait soupçonné dix autres personnes, dont l'actuel président d'Airbus, l'Allemand Thomas Enders et son prédécesseur l'Allemand Gustav Humbert - et les deux actionnaires Lagardère et Daimler. Ces noms ont mis hors de cause mais ils peuvent théoriquement être tout de même sanctionnés."
AFP


"Dans un tract récent, la CGT du site Airbus de Nantes raconte ainsi comment un responsable local s'est permis d'envoyer un e-mail au service du personnel pour demander la liste des salariés ayant assisté à une réunion d'information organisée par la CGT. Cela afin d'organiser pour ces salariés « une entrevue avec FO », explique ce cadre dans un e-mail parvenu par ailleurs à un militant CGT. Un faux pas d'autant plus gênant qu'Airbus sort à peine d'une longue affaire de discrimination syndicale à l'encontre de militants de la CGT, qui s'est soldée, après douze ans de procédure, par le versement de près de 30 millions d'euros d'indemnités à quelque 300 salariés. Cet arrangement s'est accompagné de la signature, en février 2009, d'un accord sur le droit syndical et le déroulement des carrières au sein d'Airbus et d'EADS, censé bannir toute discrimination. « Mais, aujourd'hui, rien n'a vraiment changé,affirme un militant CGT. Aucun chef d'équipe, aucun cadre n'est à la CGT. »" Les Echos

"L’annonce brutale par EADS, du plan POWER 8 dans Airbus entraînant 10 000 suppressions d’emplois en Europe, avec mise en vente de certains établissements de production et externalisation d’activités provoque inquiétude et colère parmi les salariés du Groupe, ainsi que dans les entreprises sous traitantes, comme parmi les populations des Régions et bassins d’emploi touchés par cette vaste restructuration.
Alors que l’emploi industriel est un élément structurant pour un aménagement durable et solidaire des territoires, nous sommes face à une tentative de restructuration globale de la filière aéronautique dont Airbus est la partie visible.
Il est bien évident que le plan Power8 aura des retombées pour l’ensemble de la filière et plus particulièrement pour les sous traitants, les réseaux de PME,… dans tous les tissus économiques de ces huit régions. C’est toute la responsabilité sociale et territoriale du groupe EADS qui doit être soulevée."
CGT Aquitaine 


PUBLIE :

Elus ripoux - l'amnistie perpetuelle ? - Réforme des chambres régionales des comptes. -

AREVA, racisme ordinaire ou discrimination positive ? Anne Lauvergeon en accusée.(maj)

La chute du mur de Berlin - la fin d'un empire et du rêve européen.
 xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Publié dans OLIGARCHIE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article