ARKEMA (ex Total Atochem) victime des prédateurs de la finance internationale.

Publié le par DAN

Arkema-Total---2012.jpg

Pas de "trêve des confiseurs" pour la finance internationale.

 

Les élections n'entraînent aucunes trêves dans les mauvais coups de la Finance internationale, le fin programmée des activités des sites ARKEMA, près de 2000 emplois directs, menace de s'ajouter à la longue liste des entreprises liquidées par le groupe KLESH, et ainsi à la poursuite de la désertification industrielle de notre territoire.

Aussi suis je étonné de l'attitude de nos camarades Députés qui entendent repousser au delà de l'échéance électorale la réunion et la mobilisation des acteurs concernés. Etonné d'autant que le plan de maintien et de développement des activités concernées nécessite, pour reprendre les termes du courrier, l'affirmation d'une volonté politique.

Sachant que la situation ou nous nous trouvons résulte de l'application des politiques libérales du couple Sarkozy Merkel, des directives de l'Union européenne et que dans l'avenir immédiat l'intervention de l'Etat, la volonté politique, ne pourra s'affirmer que dans une rupture avec ces politiques et leurs institutions, ces débats doivent être conduit aujourd'hui, pour les uns en terme de bilan (Sarkozy, Borloo, ..) pour les autres en terme de projets (Hollande, Mélenchon, ..).

Le mouvement social doit venir s'inviter dans le débat politique.

 

Cher(e) Camarade, Tu trouveras, ci-dessous le courrier commun d'André GERIN et de Jean-Louis BIANCO, députés, en direction des parlementaires et maires des sites Arkema concernés par la cession du pôle vinylique au groupe financier américain Klesh, pour organiser une rencontre nationale à laquelle seront associés les organisations syndicales CGT - CFDT - FO et CGC. Fraternellement André GERIN

Un site industriel du groupe Arkema, anciennement Total-Atochem, est implanté sur votre territoire.
L’avenir de la production du PVC made in France est menacé par les actionnaires d’Arkema.
A la suite de nombreux échanges et discussions, le moment est venu d’organiser une rencontre nationale avec l’ensemble des organisations syndicales pour empêcher cet abandon et obtenir le maintien de cette production.
Premier chimiste français, Arkema est présent sur le territoire national avec quelques 30 établissements de production, centres de recherche et de développement employant près de 9 000 salariés.
Ses trois pôles d’activités se répartissent entre les produits vinyliques, la chimie industrielle et les produits de performance. Ils figurent parmi les acteurs européens et mondiaux dans leurs spécialités.
Pourtant, Arkema a décidé de céder son pôle vinylique (10 entreprises et 1750 salariés) considérant qu’il n’était pas assez rentable au profit du groupe financier américain Gary Klesh.
Ce dernier, dont le siège social est implanté à Genève en Suisse et en Grande-Bretagne, s’est spécialisé depuis le début des années 1980, dans la reprise, à peu de frais, d’entreprises européennes.
Il s’est d’ailleurs récemment aligné dans la reprise de la raffinerie Pétroplus à Petit Couronne en Normandie.
Les organisations syndicales d’Arkéma ont engagé des investigations éclairantes sur les méthodes du groupe Klesh. Ainsi ont-elles rencontré d’anciens salariés des chaussures Myrys rachetées par Klesh puis déclarées en faillite. Elles ont eu des échanges aux Pays-Bas avec les employés aujourd’hui sans emploi de la fonderie d’aluminium Zalco de Vlissingen liquidée après rachat en 2007.
Ces pratiques scandaleuses du fonds de pension américain implanté en Suisse ne sont pas isolées. Nous comptons, en France et en Europe, nombre d’entreprises abandonnées à des groupes financiers ou à des fonds de pensions, spécialisés dans le rachat, à bas coût, d’établissements aux salariés desquels on a fait miroiter une reprise, laquelle s’achève rapidement par un dépeçage et une liquidation.
La France a perdu, en dix ans, 750 000 emplois industriels, souvent au terme de telles pratiques. C’est au tour du pôle vinylique d’Arkema, dont la disparition signerait le nouvel abandon d’une production française à un fonds de pension américain.
Il n’existe pas de fatalité en la matière, dès lors que la mobilisation de nous tous, qui sommes concernés, aux côtés des salariés s’opère et qu’une volonté politique se dégage pour imposer que cette filière industrielle vive et se développe, que les moyens soient déployés pour qu’il en soit ainsi.
Cette proposition de rencontre nationale pourrait se tenir après les élections présidentielles, éventuellement dans la région lyonnaise, qui compte plusieurs sites parmi les dix actuellement répartis sur l’ensemble du territoire national.
Cette initiative se tiendra dans un esprit républicain pour l’avenir de nos enfants et des générations futures.
Dans l’attente d’une réponse de votre part,
Nous vous prions d’agréer, Madame la Députée, Monsieur le Député, Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur, Madame le Maire, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations les meilleures.

Jean-Louis BIANCO
Ancien Ministre
Président du Conseil Général des Alpes de Haute Provence
Député des Alpes de Haute Provence

André GERIN
Député du Rhône
Ancien maire de Vénissieux

   

Publié dans SOCIAL

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article