Le Rhône et l'agriculture, le "petit lait" du Conseil Général.

Publié le par DAN

Lyon et le Rhône sont souvent à l'honneur dans les médias pour la recherche médicale, greffes ou encore recherches sur le vaccin de la grippe, son industrie chimique, etc, et il est fait grand cas du Maire de Lyon, président désigné du Grand Lyon. C'est oublier, sauf en période de découpage électoral, que le département est également agricole, rural, et que Michel Mercier, président du Conseil Général et ministre, fut longtemps maire de Thizy une commune de 2500 habitants.
Certes le Beaujolais est connu ou encore les maraîchers (le cardon lyonnais).
Mais tous celà doit être lu au regard du projet de réforme des collectivités territoriales avec en toile de fond la disparition des Conseils généraux au profit des Régions.

 


Le Département du Rhône offre une bonne illustration des enjeux économiques et sociaux de cette réforme avec aujourd'hui la problématique du developpement durable car dans ce département, le Conseil Général demeurait le représentant des intérêts ruraux face au Grand Lyon.
Certes le cumul des mandats est le meilleur argument de cette réorganisation, mais à suivre ce fil on aboutirait fatalement à une assemblée unique où les Maires-Conseillers Généraux croiseraient Députés-Maires, Sénateurs-Maires, Députés-Conseillers Régionaux, tous possibles Vice-Présidents du Grand Lyon !

"L’agriculture du Rhône, un contexte particulier.
Dans le Rhône, la chambre d’agriculture offre son soutien à environ 6500 agriculteurs qui se répartissent dans une dizaine de filières : viticulture, production laitière, production fruitière, élevage allaitant, horticulture, grandes cultures, maraîchage, production caprine, production ovine et apiculture. Il y a donc une grande diversité de production et les exploitations, pour la plupart de petites ou moyenne taille, jouent elles aussi la carte de la diversification. La vente directe, avec la proximité de Lyon, est pratiquée par de nombreuses exploitations (environ 3000). Enfin, agricultures raisonnée et biologique se développent sur le territoire.
Les problématiques propres à la chambre d’agriculture du Rhône touchent principalement à la défense de l’agriculture dans un contexte péri-urbain. La pression urbaine pose en effet des problèmes concrets aux agriculteurs sur le plan du foncier (diminution des terres cultivables disponibles, hausse des prix du terrain…). Le recul moyen des terres agricoles est aujourd’hui de 0,7% sur le Rhône, contre 0,4% sur la région Rhône-Alpes. De plus, pour 4 exploitations qui arrêtent leur activité aujourd’hui dans le Rhône, une seule se crée. Enfin, le vignoble du Beaujolais connaît ces dernières années une crise structurelle importante qui peut modifier le visage de l’agriculture du Rhône dans les années à venir puisque la viticulture représente à elle-seule près de 50% de son chiffre d’affaires." Chambre Agriculture du Rhône (extraits, 25/10/2006)







"De nouvelles aides au Beaujolais
L’Assemblée départementale a accepté 5 dernières demandes d’aide "arrivées en retard", correspondant à 5,9338 hectares à arracher et à 480 914 € d’indemnisation. A ce jour, 1550 demandes d’aides à l’arrachage ont été acceptées, correspondant à près de 1971 hectares pour un coût de 7,291 M€.
Concernant l’action du Département dans le volet de la "promotion, commercialisation et amélioration de la qualité" du Beaujolais, l'aide atteint désormais plus de 2500000 € accordés depuis 2006. Lors de cette session, l’assemblée départementale a accordé de nouveau 575 204 € pour soutenir quatorze projets. Certains projets concernent la production de jus de raisin, entamée en mars 2009. Cette production est destinée à la vente directe et au secteur industriel. Le Département accorde aussi une aide de 80 489 € pour diversifier des produits « made in beaujolais ». D’autres projets concernent le développement des caves viticoles pour un montant de 494 715 €.

Une aide exceptionnelle aux producteurs de lait
Lors de la séance publique du 12 juin dernier, le Département a voté une aide d’urgence aux 1006 producteurs de lait du Rhône. Cette aide financière est fixée à 10 € les mille litres de lait, rapporté au quota global de production de lait livré et se monte à 1,942 M€. Après concertation avec les professionnels agricoles, l’aide est ainsi établie :une première somme forfaitaire de 350 € sera attribuée à chaque exploitation, à laquelle s’ajoutera une somme calculée en fonction du quota à produire.
Les conseillers généraux ont acté le fait que cette mesure exceptionnelle d’aide prendrait fin dans le cas où la filière laitière retrouverait son équilibre financier de 2007, à savoir "un prix payé aux producteurs de lait de 336 € pour mille litres de lait".

Le Département du Rhône réfléchit également à la possibilité de transformer cette aide en achat direct de lait au bénéfice par exemple des collégiens du Rhône ou des établissements de personnes âgées ou handicapées du Rhône."
 
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Publié dans ECONOMIE

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