"Une centaine de personnels des HCL se sont rassemblés hier matin à l'appel des syndicats Sud, CGT, FO et CFDT, devant la direction du CHU, quai des Célestins, pour protester contre le projet de suppression de plusieurs primes. Ces primes de nuit et d'urgences ne sont pas statutaires, selon un rapport de la Chambre régionale de la Cour des comptes qui doit être présenté lundi lors au conseil de surveillance des HCL. La direction a donc décidé d'arrêter leur versement tandis que les astreintes et la prime de service annuelle doivent être recalculées. Une délégation a été reçue par le directeur général, Paul Castel, qui a annoncé la mise en place d'un calendrier de négociations à partir de septembre. « Il nous a dit que s'il n'obéissait pas aux injonctions de la Chambre régionale des comptes, il risquait la prison et une amende équivalent à un an de son salaire », a expliqué Marie-Christine Pernin, du syndicat Sud. Au-delà de la question des primes, les personnels des HCL dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail. A la lingerie, les salariés évoquent une température qui monte jusqu'à 44°, une réorganisation source de retards importants et un profond malaise qui se traduit par « le taux d'absentéisme le plus important » et même des « prémices de suicide » chez certains. Le médecin du travail a été alerté. Les syndicats s'inquiètent aussi de la réorganisation des services à l'hôpital de la Croix-Rousse, menée dans le cadre de l'ouverture du nouveau bâtiment médico-chirurgical, programmée fin août. Contestant les nouveaux ratios « personnels/patients » envisagés, ils ont demandé une expertise au Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail." SM LeProgres.fr 03/07/10 |