Identité nationale - atteinte inacceptable aux libertés publiques et syndicales chez SFR.

Publié le par DAN

"SFR rêve de museler
les syndicats"

 
"La direction de l’opérateur conteste la représentativité du syndicat SUD au prétexte que, partisan du socialisme autogestionnaire, il ne respecterait pas les « valeurs républicaines ».

La revendication du socialisme autogestionnaire et les objectifs de transformation sociale sont-ils incompatibles avec les valeurs républicaines  ? À l’heure du « grand débat sur l’identité nationale », promu sur toutes les antennes par le gouvernement, la direction de SFR a manifestement décidé de jeter son petit pavé dans le marécage. Par la bande, l’air de ne pas y toucher. En contestant la représentativité du syndicat SUD, le groupe de télécommunications utilise un argument de principe pour le moins inédit jusqu’ici  : le « non-respect des valeurs républicaines », par rapport auxquelles le socialisme autogestionnaire, revendiqué dans les statuts de la fédération SUD PTT, serait, selon lui, en totale contradiction."
L'Humanité 27/11/09

UMP - MEDEF UN PAS SUPPLEMENTAIRE DANS LA GUERRE DES CLASSES !

Au fond voilà ce que cachait le débat aux relents pétainistes du gouvernement, un appel à la guerre des classes - après les relents racistes caches sous la burqa voilà la chasse aux "mauvais français" qui s'étend aux entreprises.
Il n'y a pas de mots assez déplaisant pour décrire la politique conduite par le mêtre de l'Elysée, mais l'heure n'est plus au ressentiment, mais à l'action.
Et déjà, non pas de "boycotter" SFR, mais de faire jouer la loi de la concurrence et le respect du libéralisme dont ils se veulent les héraults - CHANGER d'OPERATEUR !

Mais l'on doit aussi constater la bêtise profonde de ceux qui voulant être des "partenaires responsables" en toutes circonstances ont initiés le débat merdeux dans l'entreprise, la CFDT rejointe aujourd'hui par la CGT de Thibault - bien triste époque.

"Dans le cadre de la position commune approuvée, au printemps 2008, par la CGT, la CFDT, le Medef et la CGPME, la notion du « respect des valeurs républicaines » était bien définie  : « Le respect des valeurs républicaines implique le respect de la liberté d’opinion, politique, philosophique ou religieuse, ainsi que le refus de toute discrimination, de tout intégrisme et de toute intolérance. » Dans l’esprit des syndicats, il s’agissait en réalité de prolonger la jurisprudence permettant, sur la base d’un arrêt du 10 avril 1998 de la chambre mixte de la cour de cassation, la dissolution des « syndicats » liés au Front national « prônant des distinctions fondées sur la race, la couleur, l’ascendance, l’origine sociale ou ethnique ». Voilà ce que sont, aux yeux des signataires de la position commune sur la représentativité, les « valeurs républicaines » exigibles pour les syndicats…

Le problème, c’est que, lors de la transposition législative de l’accord, les parlementaires UMP et le gouvernement ont obstinément refusé d’adopter les précisions manifestement indispensables, au vu de la procédure engagée aujourd’hui par la direction de SFR. Tous les amendements présentés par le PCF et les Verts sur ce point spécifique de la loi ont été retoqués. « Il ne me semble pas opportun de réduire la notion de “respect des valeurs républicaines” à l’inventaire dressé dans ces amendements, avait expliqué en séance Jean-Frédéric Poisson, rapporteur UMP du projet de loi sur la représentativité. La Déclaration des droits de l’homme ne fait-elle pas aussi référence à la résistance à l’oppression et au respect de la propriété privée  ? La définition que vous proposez n’est pas contestable sur le fond, mais elle est limitative. » C’est dans cette brèche que s’engouffre SFR aujourd’hui et où d’autres directions d’entreprise pourraient être tentées de la suivre demain. Responsable du pôle juridique à Solidaires, Thierry Renard dénonce ce flou entretenu volontairement. « Il y a là un risque de normalisation citoyenniste des syndicats  : on établit des délits d’opinion et on essaie, au fond, d’effacer les prétentions de transformation sociale des organisations syndicales. »."

PUBLIE :

Ce que la circulaire Besson dit de l'identité de l'oligarchie (L'Humanité)

Du CV anonyme à l'Identité française - les temps européens.

Sarkosy(s) ou les méfaits de l'identité.

Identité française ou bien mesure de police ?

Publié dans SOCIAL

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