Allemagne - les premiers conflits de la reprise économique (répartition des richesses)

Publié le par DAN

FE greve 
"Les Echos" 4/08/10. - "La reprise économique de la zone euro se confirme en ce début de deuxième semestre", a commenté Chris Williamson, chef économiste chez Markit.
De plus, "l'apaisement de la crise de la dette souveraine, conjugué à une nouvelle amélioration du marché du travail, devrait stimuler les dépenses de consommation des ménages en faveur des services et favoriser ainsi le rééquilibrage entre les deux secteurs", espère-t-il.
Cependant, l'écart se creuse entre les performances de l'Allemagne et de la France et celles de l'Italie et de l'Espagne, où "la reprise apparaît bien plus fragile" et où "des risques de nouvelles récessions sont à craindre", souligne l'économiste.
L'Allemagne et la France enregistrent en effet des rythmes de croissance nettement supérieurs à ceux de leurs voisins. Des disparités que l'on retrouve dans les services, où les performances de la France et de l'Allemagne compensent une faible croissance en Espagne et une contraction de l'activité en Italie."

Curieuse situation, la reprise économique est là et pourtant le discours est celui de l'austérité (Fillon), des restrictions budgétaires, des milles et unes attaques contre le pouvoir d'achat comme chez GM Strasbourg au risque de faire replonger les économies nationales; alors, politique irresponsable de l'oligarchie ?

Peut être convient il davantage d'entendre dans la réthorique de l'austérité un discours de lutte des classes, un discours tenu par les composantes diverses de la bourgeoisie qu'elle soit d'extrême droite ou social-libérale - un discours motivé par l'appât du gain mais encore par l'idée de revanche - d'où la casse systématique du programme du Conseil national de la résistance; esprit de revanche qui éclaire bien d'autres aspects des politiques sociales.

Il est alors encourageant de lire les nouvelles d'Allemagne ou les syndicats affichent des revendications offensives pour l'augmentation des rémunérations là ou l'Espagne, la Grêce, la France doivent combattre pour le maintien des acquis sociaux (retraite, droit du travail, ..) et sont confronté à un affaiblissement des rêgles de la démocratie comme la rupture du dialogue sociale.

Ce mois d'Aout marque un tournant et les nouvelles encourageantes de l'économie et des mobilisations en Europe doivent nous faire plus nombreux dans les rues ce mois de Septembre pour remporter une grande victoire sociale. 

"LONDRES, 2 août (Reuters) - Le plus important syndicat britannique du secteur public, Unison, a appelé ses adhérents à se joindre en septembre à la journée européenne de protestation contre la réduction des dépenses publiques.

Les mouvements réunissant des syndicats britanniques et d'autres syndicats européens sont rares en raison de leurs différences de fonctionnement. Des pays comme l'Allemagne ont par exemple une tradition plus ancrée de dialogue social.

Unison a déclaré que la Confédération des syndicats (TUC) devrait soutenir l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) à une "Journée d'action européenne", avec notamment un rassemblement à Bruxelles coïncidant avec une réunion des ministres des Finances de l'Union européenne.

"Les réductions proposées seront dévastatrices pour les services publics avec en conséquence un déclin du niveau de vie de tous", dit Unison dans une motion qui sera soumise à un débat lors de la conférence de la TUC, en septembre..." 02/08/2010

"BERLIN, 3 août (Le Monde) - Pour les syndicats allemands, le temps des vaches maigres est terminé. Après la série de bonnes nouvelles annonçant la reprise de l'économie outre-Rhin, les syndicats multiplient les revendications pour une hausse généralisée des salaires. Malgré les réticences du patronat, ils peuvent compter sur le soutien des économistes, qui considèrent la hausse des rémunérations comme inévitable.

L'économie allemande est de nouveau à la fête", avait déclaré l'économiste Hans-Werner Sinn, fin juillet, à la publication de l'indice IFO, principal indicateur du climat des affaires. Brusque poussée des exportations en direction des pays émergents, profits record dans certaines entreprises, fin du chômage partiel dans presque tous les secteurs, l'économie allemande semble bien sortie de la crise. Depuis, les experts s'accordent à considérer que l'objectif de 2 % de croissance pour 2010 est à portée de main. Un chiffre confirmé par le ministre de l'économie, Rainer Brüderle.

Pour les syndicats, pas question de laisser passer cet élan d'optimisme. Après une décennie de stagnation des rémunérations, consentie pour maintenir la compétitivité de l'économie allemande tournée vers les exportations, ils comptent bien peser de tout leur poids dans les prochaines négociations des tarifs de branche, dont certaines se tiendront dès l'automne. Dans l'industrie agroalimentaire, la construction, les transports, l'énergie et les services, les responsables affûtent leurs arguments. "

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