A l'ombre de la Bourse, la désertification à l'oeuvre (EDF).

Publié le par DAN

"Le géant français de l'électricité confirme ses objectifs annuels après un bon premier trimestre en terme d'activité. En Bourse, le titre EDF surperforme le CAC 40.

EDF a annoncé ce  mardi dans un communiqué avoir enregistré un chiffre d'affaires de 21,9 milliards d'euros au premier trimestre 2010, en hausse de 4,3% grâce à des effets de périmètre (acquisition de SPE en Belgique et de 50% de l'américain Constellation). Il reculerait sans quoi de 1,6%. Mais en France, il est en croissance de 1,4%, porté par la demande née des basses températures. .."

LaTribune.fr 11 Mai 2010

actionnaire

Le propos est sur ce blog habituel, la Bourse - c'est à dire le capitalisme financier, sans même qu'il soit question d'un méchant spéculateur, tue l'économie réelle, mais l'exemple d'EDF permet d'illustrer ce propos et d'écarter l'idée que je ferais là oeuvre de militantisme idéologique - on m'a souvent fait le reproche inverse: j'ai l'esprit pratique; l'activité industrielle doit satisfaire les besoins des populations et celà davantage quand il s'agit d'un service public. Mais sans doute là doit on constater que l'ennemi du bien commun est autant le capitalisme financier que l'Union Européenne qui offre un cadre à la déréglementation libérale.

Pour en venir à deux informations qui se sont succédées cette semaine - les heureux résultats d'Edf en Bourse correlatifs à la faillite de ses missions de service public, assurer la distribution d'électricité sur l'ensemble du territoire national - et non pas de dividendes comme c'est ici le cas, ou encore se livrer à des activités spéculatives de reprise d'entreprises à l'international. On comprend bien dans cette affaire que l'arrivée d'individus tel que Proglio n'est pas de nature à éclairer davantage la France.  

 Y'a des Kirghizes partout ! 

"Transformateurs vétustes, fils électriques nus, poteaux en miettes… Faute d’investissements suffisants, le réseau de distribution d’EDF est en piteux état. Particulièrement en zone rurale. Pis, son mauvais entretien le rend de plus en plus vulnérable aux aléas climatiques. C’est le double constat que font deux vice-présidents de la CRE (Commission de régulation de l’énergie), dans un rapport d’étape confidentiel que le « Parisien » et « Aujourd’hui en France » s’est procuré.

Le gendarme du marché de l’électricité a ausculté les 1,2 million de kilomètres de « routes électriques » communales et départementales, qui alimentent directement les particuliers et les PME (les grosses entreprises étant directement approvisionnées en haute tension par RTE, le Réseau de transport de l’électricité). Son verdict ? « La qualité du service s’est sensiblement dégradée » ces dernières années avec des coupures de plus en plus fréquentes et des pannes de plus en plus longues.

L’an passé, rien qu’à l’échelon communal (basse tension), le temps moyen de coupure de courant a été de 1 heure 30 minutes par an, soit « une hausse de 50 % ces dix dernières années », expliquent Michel Lapeyre et Maurice Méda. C’est dans les départements ruraux que la situation est la plus préoccupante, avec en tête du palmarès la Lozère. En 2008, ses habitants ont été privés d’électricité pendant une durée totale de 35 heures et 31 minutes ! . Mais la plupart des autres départements ne sont pas non plus épargnés.

C’est ERDF, filiale d’EDF, qui est en charge de l’exploitation et de l’entretien de 95 % du réseau hexagonal de distribution. Or celle-ci, constatent les auteurs du rapport, a largement pâti des choix stratégiques de sa maison mère qui a préféré investir à l’étranger : « Cette expansion internationale a été financée aussi (…) par une réduction de la maintenance et de l’investissement sur le territoire national. » .." LeParisien.fr 11/05/10

Publié dans ECONOMIE

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