TCL les bons plans de la classe politique.

Publié le par DAN

Le suicide du Maire UMP de Saint-Cyprien est affligeant, tout autant que les motifs de sa mise en examen, " blanchiment,  corruption par personne exerçant un mandat électoral, trafic d'influence, prise  illégale d'intérêts, détournement de biens publics, entrave à la manifestation  de la vérité, subornation de témoins, faux et usage de faux", (France3.fr).

Arrêtons nous un instant sur ce qui fait problème dans la multiplication des affaires, le silence des pairs.

L'AFFAIRE RIVALTA

Nouveau rebondissement dans l'affaire des indemnités de Bernard Rivalta.

Dans un arrêt rendu public hier, la cour administrative d'appel de Lyon vient finalement d'ordonner au président socialiste du Sytral, syndicat des transports en commun de l'agglomération lyonnaise, de rendre les 160 000 euros illégalement perçus de 2002 à 2005. Selon le jugement, le Sytral devra procéder « dans un délai de quarante-cinq jours à l'émission de titres de recettes, aux fins de remboursement des indemnités versées au président du syndicat ».

Cette affaire avait éclaté en 2005. Plusieurs élus membres du Sytral avaient saisi le tribunal administratif pour contester une décision votée par le syndicat en 2001, permettant au nouveau président de percevoir 3 200 euros par mois. Or la loi autorisant ce type d'indemnités n'est entrée en vigueur qu'en 2004, en les plafonnant à 600 euros mensuels. En 2008, la justice leur a donné raison et a qualifié d'illégaux ces émoluments. Mais le tribunal n'avait pas exigé le remboursement des sommes. Béatrice Vessiler (Verts), administratrice du Sytral, avait alors fait appel de cette partie du jugement. « La messe n'est pas encore dite », a réagi hier Bernard Rivalta. Le président du Sytral a annoncé qu'il allait saisir le Conseil d'Etat pour faire casser la dernière décision. W (20minutes.fr)

TRANSPORTS GRATUITS ?

Comment faire pour vider les centre-villes de leur trop plein de voitures ? Réponse : en privilégiant les transports en commun. Quitte à les rendre gratuits. L'idée, séduisante, vient de trouver application à Gap et dans la communauté d'agglomération du pays d'Aubagne et de l'Étoile. Une démarche qui propulse "l'Agglo"dans le cercle très fermé des villes, pour la plupart de taille moyenne, qui ont franchi le pas.

Cela fait bien un demi-siècle que le débat a été ouvert. Relancé avec le Grenelle de l'environnement, il s'inscrit dans l'urgence qu'il y a à inciter à l'usage des transports collectifs afin d'inverser le tout-voiture. Mais pas que cela. Car les transports en commun sont aussi les indispensables vecteurs du lien social, de l'aménagement d'un territoire. La gratuité permettrait donc l'appropriation de ce lien par tous.

À cet argumentaire, s'oppose un autre, davantage axé sur le poids des investissements. "Il faut que les gens aient conscience de la valeur des efforts faits", répond Bernard Rivalta, le patron du puissant Sitral qui dessert les 55 communes du grand Lyon. (LaProvence.fr)

De ce silence quel plus beau témoignage qu'un billet d'Etienne Tête (20minutes-blog.fr) consacré aux suites de l'affaire Rivalta et dont la conclusion ouvre la porte à bien des aventures, "En 2012, une seule chose comptera : la capacité à sortir la France de la crise".
C'est ignorer les causes mêmes de la crise, des nombreuses tromperies dont le Capitalisme financier s'est alimenté, c'est croire qu'il est possible, voir souhaitable, de préserver cette immoralité fondamentale gage de "bonnes affaires" et d'une hypothétique reprise économique en se cachant les effets délétères sur la société, un un mot "laisser-faire".

La manipulation* dont elle est l'objet de la part du pouvoir n'enlève rien au caractère problématique de la délinquance, vol, violence, drogue. Mais la question sans solution est bien celle des valeurs morales portées, ou précisement non, par la classe dirigeante qu'il s'agisse d'actes délictueux, de comportements "mafieux" (clientelisme) ou "seulement" des procédés visant à s'abstraire des rêgles démocratiques, "l'union européenne" en est une excellente école comme l'illustre la question du "marché de l'eau" au Grand Lyon.

Voilà qui nous renvoit à cette remarque de JC Michea, et donc à réflechir sur nos choix de société. - "Expliquer le développement de la délinquance moderne comme un effet conjoncturel du chômage est évidement une procédure gagnante pour le système capitaliste. D’une part, elle conduit à présenter la « reprise économique »comme la clé principale du problème ; de l’autre, elle dispense d’interroger ce qui, dans la logique même du capitalisme de consommation, et la culture libérale-libertaire qui lui correspond, détermine les conditions symboliques et imaginaire d’un nouveau rapport des sujets à la loi.”**.

Et sinon il reste la possibilité d'une solution autoritaire que l'on aurait tort de chercher exclusivement du côté des extrèmes.

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* Ce à quoi nous assistons, la dérive "sécuritaire" du pouvoir qui instrumentalise une violence qui est loin d'être le commun des 15 millions de jeunes scolarisés, ou encore l'anti-terrorisme (affaire Coupat -comme quoi l'ultra-gauche n'a rien compris-) pour réprimer plus aisément la révolte sociale (salariés d'EDF, ..) et cacher la violence bien réelle des licenciements, etc.. n'a rien de novateur.
** Voir à la rubrique "DOSSIERS"

Publié dans SOCIAL Lyon

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